Mônica chante, joue de la guitare, siffle entre ses doigts, dialogue avec le public et ses musiciens et parle avec les anges. Toujours imprévisible, reine du happening à la verve irrévérencieuse, intemporelle, la vamp fellinienne conquiert les coeurs à chaque apparition.

Dans son nouvel album, Lemniscate, elle revisite ses coups de cœur et les réinterprète comme le faisaient, déjà, dans les années 30, les modernistes brésiliens du mouvement anthropophagiste. La chanteuse brésilienne, adoptée par la France depuis vingt ans, s’offre un voyage en chansons à travers son propre héritage musical, du Brésil à la France : de La mémoire et la mer (Ferré) à Riders on the Storm (Doors) en passant par Caravan (Ellington) ou Carmen (Bizet).

Dans Lemniscate, ces vieux thèmes universels côtoient les thèmes brésiliens de son enfance et des compositions originales. Lemniscate est le symbole mathématique en huit couché qui symbolise l’infini. : ∞ l’éternel retour. Mônica vit en France depuis 1980, une étrangère en éternel retour. Django d’Or Musiques du monde 2005, cette conteuse-diva est bien loin des clichés de la chanteuse brésilienne et encore plus loin de toute forme d’exotisme.

Sur scène, la dame met son âme en jeu, son art en feu, artifices authentiques et naturel explosif, cent pour cent prise de risque. Il faut de l’audace pour reprendre les classiques brésiliens "Aguas de Março" ou "Tico Tico", les scies "Les feuilles mortes" et "Caravan", les ritournelles A la claire fontaine ou Carmen, se frotter aux textes de l’immense Léo Ferré, ou jeter un sort samba à Moustaki. D’arabesques en grands écarts, Mônica la magicienne se place exactement là où on ne l’attend pas. De bossa dépouillées, elle livre des versions orchestrales : elle les habille, les pare de chatoiements romanesques, exulte. Puis elle dénude "Rien de Rien" d’Edith Piaf, l’effeuille de ses flonflons, pour ne lui laisser qu’un maigre pandeiro et le cœur d’un surdo.(Anne-Laure Lemancel, Mondomix)

Plébiscitée par le public lors de ses concerts et notamment en ce 22 décembre à l’Olympia avec cette brève de TSF dès le lendemain : « C'est Mônica Passos qui a décroché la médaille d'or de l'applaudimètre hier soir à l'Olympia, où TSF organisait sa traditionnelle soirée You & The Night & The Music...

La presse s’en fait l’écho : Que ce soit Francis Marmande, dans les colonnes du Monde qui choisit le dernier disque de Mônica Passos Lemniscate parmi ses 5 meilleurs disques de l’année 2008, ou que ce soit Fara C pour l’Humanité qui sélectionne Lemniscate, dans son supplément culture en décembre.

Mônica Passos (guitare, voix, compositions), Jean-Philippe Crespin (guitare, chœur, arrangements), Daniel Beaussier (sax, flute, clar, hautbois, clar bass), et Jorge Bezzera (percussions)

 

 

 

 

photo : Puri Cleault

photo : Philippe Colin

photo : Philippe Colin

photo : Philippe Colin

photo : Philippe Colin